Septembre 2017

Actualités juridiques – Septembre 2017
  • Conseil fédéral, Conciliation entre vie familiale et vie professionnelle : l’Administration fédérale des contributions est récompensée.

L’ESSENTIEL – Le Bureau UND est un organisme indépendant, « principal centre de compétences de Suisse pour la réalisation pratique de la conciliation entre activité professionnelle et responsabilités familiales ». Dans le cadre de l’évaluation de l’AFD, il a émis un label sur la qualité des pratiques mises en œuvre, notamment dans le cadre de l’accueil des enfants et des possibilités d’aménager le temps de travail. Les collaborateurs auront désormais droit à 3 jours de congé payés pour s’occuper d’un membre de leur famille ou de leur partenaire malade, en cas d’urgence. « Ils pourront en outre réduire leur taux d’occupation pendant au maximum 12 mois pour se consacrer à plus long terme à leurs proches, tout en ayant la garantie de récupérer ensuite leur taux initial. En cas d’urgence, ils pourront demander l’octroi immédiat d’un congé non payé pour une durée maximale d’un mois. Dans les cas de rigueur, un congé payé pourra être accordé ».

POUR APPROFONDIR – Voir : le communiqué de presse du Conseil fédéral, ainsi que le site du Bureau UND.

  • Mise au point, Série Seniors: quel lieu pour bien vieillir?

L’ESSENTIEL – Dans le cadre de l’émission de la RTS « Mise au point », une série de reportages montre différents lieux de vie pour les personnes âgées et différentes solutions permettant de retarder leur entrée en institution. A Lausanne, un projet social intergénérationnel a pris place dans un immeuble. Celui-ci est habité en majorité par des personnes séniors, mais des familles peuvent profiter d’appartements avec des loyers avantageux en acceptant de fournir une aide et un accompagnement ponctuel aux locataires les plus âgés.

Aux Pays-Bas, un modèle innovant de soins à domicile a fait son apparition en 2006, sur la base d’une initiative privée, le Buurtzorg. Il permet de donner une plus grande autonomie aux équipes soignantes et aidantes, tout en assurant une plus grande proximité entre les professionnels et les personnes âgées et vulnérables qui sont prises en charge à domicile. En s’occupant d’environ 10 personnes, les professionnels de santé retrouvent un lien étroit avec la personne prise en charge et prennent une place particulière, de proche, auprès d’elle.

POUR APPROFONDIR – Voir : RTS, émission « Mise au point ». Sur le Buurtzorg, voir Sheldon Tony, Buurtzorg: the district nurses who want to be superfluous, BMJ 2017/358, p. 3140 (accès payant), site internet de Buurtzorg, Brindle David, Buurtzorg: the Dutch model of neighbourhood care that is going global, The Guardian, 09.05.2017, « Buurtzorg » sur SoinsHumains.com.

  • Farris S, Marchetti S., From the Commodification to the Corporatization of Care: European Perspectives and Debates, Social Politics Vol 24, n° 2, p. 109.

L’ESSENTIEL – En Europe occidentale, le modèle traditionnel du care a évolué. D’un modèle centré sur la famille et l’implication des femmes, il est passé, dans les années 90 – 2000, à un modèle de commercialisation et de marchéisation. Dans les dernières années, le marché de la santé a vu, dans plusieurs pays, un investissement important par des entreprises à but lucratif de différentes tailles, y compris des grandes multinationales. Ces entreprises agissent également sur le marché des soins à domicile. Certains pays voient dans le développement de ces prestations une possibilité de restreindre l’augmentation des coûts de la santé. D’autre part, les changements sociétaux font apparaitre un besoin de personnes soignantes, pour suppléer les manques laissés par la disparition du modèle de soins au sein des familles. Ces tendances actuelles sont le fruit de mécanismes complexes de « corporatisation ». La présente contribution soutien cet argument et l’explicite au travers de la transformation des soins aux personnes âgées et aux enfants dans divers pays d’Europe. Elle montre également certains exemples de pratiques pouvant présenter des alternatives de développement.

POUR APPROFONDIR – Voir : FARRIS S, MARCHETTI S., From the Commodification to the Corporatization of Care: European Perspectives and Debates, Social Politics Vol 24, n° 2, p. 109 (en anglais).

  • Estévez-Abe, Hobson B., Outsourcing Domestic (Care) Work: The Politics, Policies, and Political Economy, Social Politics Vol 24, n° 2, p. 133.

L’ESSENTIEL – Les sociétés démocratiques sociales modernes, présentant un haut degré de richesse, doivent faire face à trois déficits majeurs : Cette situation implique un recours accru à l’externalisation du travail domestique dans un sens large (qui inclut tant les soins et l’assistance – le « care » – aux enfants et aux personnes âgées, que les activités ménagères de préparation des repas, de ménage, etc.). Cette contribution présente certains facteurs contribuant aux changements sociaux, notamment le niveau d’éducation des femmes et leur place, en tant que force de travail, dans le système économique. Ces situations contribuent à l’apparition de paradoxes : la population devient de plus en plus âgée et nécessite plus de soins, d’une part, mais les personnes ayant la charge des tâches de soins traditionnellement sont de plus en plus prises par les nécessités économiques, d’autre part. Il en découle donc des déficits : déficit de temps des femmes hautement qualifiées, déficit de travail résultant des changements technologiques et de la concurrence mondiale, déficit de « care » lié au vieillissement de la population. Pour répondre à ces défis, de nouvelles prestations de service domestiques se sont développées. Ce nouveau marché doit, selon les auteurs, être analysé en allant au-delà du jeu de l’offre et de la demande, mais en prenant en compte la typologie des personnes fournissant les services (problématique des migrants en situation de précarité), des employeurs et des personnes bénéficiant des services, ainsi que la manière dont les politiques mises en place ont structuré le marché.

POUR APPROFONDIR – Voir : Estévez-Abe M., Hobson B., Outsourcing Domestic (Care) Work: The Politics, Policies, and Political Economy, Social Politics Vol 24, n° 2, p. 133.

  • Haute école de santé Fribourg: “Apprendre à être mieux… Pour mieux aider”

L’ESSENTIEL – Un cours sur la gestion du stress pour les proches aidant-e-s de personnes atteintes d’une maladie de la mémoire vivant à domicile (type Alzheimer et autres démences)

Le cours se déroule en petit groupe d’environ 8 participant-e-s et comprend 7 séances de 3 heures, une fois par semaine. Les séances sont animées par deux professionnel-le-s spécialement formés. La participation coûte 10 CHF par séance.

Ce cours vous permettra de :

  • échanger dans un climat de confiance avec des personnes qui vivent une situation similaire;
  • apprendre à mieux comprendre les réactions de votre proche en connaissant mieux cette maladie;
  • découvrir de nouveaux moyens de communiquer avec votre proche afin qu’il vous comprenne plus facilement;
  • compléter vos « outils » pour gérer les situations difficiles avec votre proche en apprenant différentes stratégies qui ont fait leurs preuves.

Vous ne savez pas qui pourrait s’occuper de votre proche pendant que vous serez au cours ? Les accompagnatrices de l’Association Alzheimer Fribourg seront disponibles pour vous remplacer à domicile, gratuitement.

Vous êtes intéressé-e ? N’hésitez pas à contacter Sandrine Pihet, cheffe de projet, par courriel sandrine.pihet@hefr.ch ou ou par téléphone 026 429 60 52 ou 079 405 61 07

POUR APPROFONDIR – Voir : les informations sur le site de la Haute école de santé de Fribourg.